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Lutter contre la violence faite aux femmes : des bonnes intentions, à la triste réalité...

Le nombre de saisines de femmes victimes de violences au travail ne cesse d’augmenter. Il a même doublé entre 2015 et 2017. 20% des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail, plus de 10 viols ou tentatives se produisent chaque jour au travail.

Si le gouvernement indique bien qu’il va prendre des mesures contre les violences sexistes et sexuelles, dans le même temps, il supprime les outils mis à la disposition des salariées pour lutter contre ce phénomène, comme par exemple les CHSCT, les délégués du personnel, avec sa réforme du code du travail qui fragilise un peu plus les protections des femmes contre les licenciements. Car, oui, trop souvent les femmes se voient appliquer la « double peine » : victimes de violence sur le lieux de travail, elles sont ensuite licenciées.

Il existe cependant une association, l’association de lutte contre les violences faites aux femmes au travail (l’AVFT), la seule spécialisée dans ce domaine « qui est un point d’appui indispensable pour les syndicats et la CGT en particulier. Elle accompagne les équipes sur les cas les plus difficiles (...) et forme chaque année une centaine de militants et militantes CGT sur les violences sexistes et sexuelles » indique le syndicat.

Cette association dispose en tout et pour tout de cinq salariées à temps plein.
Croulant sous le travail et les cas de plus en plus difficiles, l’association avait tiré la sonnette d’alarme auprès des pouvoirs publics......sans aucun résultat.
Aujourd’hui, alors que les cas et leur dénonciation explosent, notamment depuis l’affaire Weinstein, elle est contrainte de fermer son standard, faute de moyens....Il n’y a plus personne au bout du fil.

La situation de l’ASVT indique Sophie Binet, du collectif femmes-mixité de la CGT « illustre, hélas, la politique du gouvernement en direction des femmes : des annonces sans moyen humain ni financier pour les concrétiser, un angle port sur le travail, pour surtout n’imposer aucune ’’contrainte au patronat’’. »

La CGT exige le déblocage immédiat des moyens financiers nécessaires pour permettre à l’ASVT de poursuivre ses missions et de répondre à toutes les sollicitations.

Article publié le 20 février 2018.


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